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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

VOISIN Henri Georges Albert

Nous sommes à la recherche d'une photo.

Est né le 16 août 1920 au domicile de ses parents Place du Maréchal Pétain à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03). Son père Ernest est charcutier et sa mère Jeanne née GUILLAUME est sans profession.
 

Le 12 septembre 1938 il épouse Simone née BLANCHET à Moulins (03).

Employé de commerce comme livreur il est domicilié au 6, rue Jean Bart à Moulins.

En janvier 1942 il part comme travailleur volontaire en Allemagne où il est employé dans l'usine de gaz à Francfort-sur-le-Main. Revenu en permission en juillet 1942 il ne repart pas en Allemagne. Il trouve à s'embaucher à l'Atelier de Chargement à Yzeure (03) où il est arrêté le 17 septembre 1942.
 
Selon la Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand, "il aurait été arrêté pour passage clandestin de la Ligne de Démarcation au Pont Régemortes à Moulins".

Il est convoqué dans le cadre de l'Opération Sauckel en novembre 1942. Il est prévu que chaque ville ou village de Zone Occupée -dont Yzeure fait partie -fournisse 1 % de sa population comme main-d'œuvre pour aller travailler en Allemagne. Ce 1% de la population totale est prélevé sur la population masculine âgée de 20 à 50 ans et reconnue apte après une visite médicale.

Source du document ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier Opération Sauckel 778 W 5.

Il ne peut pas  répondre à la convocation, car, après son arrestation le 17 septembre 1942,  il a été transféré à la prison de Dijon le 21 septembre, puis à Compiègne le 16 octobre.

Le 23 janvier 1943 il est déporté de Compiègne à Sachsenhausen où il arrive le 25 dans le convoi N° I.74. 

KL Sachsenhausen: Dès la nomination d'Hitler comme chancelier du Reich, le 30 janvier 1933, la répression s'engage contre les opposants au régime. Le 20 mars 1933 , les SA installent un camp «sauvage» dans une brasserie désaffectée d'Oranienbourg, petite ville située à environ 30 kilomètres de Berlin.
Le camp, conçu sous la forme d'un triangle équilatéral, occupe 18 hectares dans une zone marécageuse.
Au total, on estime qu'un peu plus de 200000 hommes et femmes dont 8500 Français ont été déportés au KL Sachsenhausen. La moitié y a trouvé la mort.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.



Il reçoit le matricule N° 57830 (1).

Note: Dans l'ignorance de sa situation, il est recensé pour le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) le 24 août 1943 par la mairie de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Il est libéré à Ravensbrück et rentre le 22 mai 1945.

Il décède à Moulins le 21 septembre 1950.
 

La carte de Déporté Politique N°1.111.01440 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 15 juillet 1953.

Source du document ci-dessus: Office Départemental des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme.

(1) Source: Individual record of Concentration Camp Sachsenhausen, Stock: 1.1.38.1, Dok.ID 4102922, ITS Digital Archives.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1940.1083.2746, 778 W 5 Opération Sauckel, 778 W 20 recensement STO,
 
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 2330 W 117 transmis par l'ODAC63

- Archives Municipales de Moulins 5 H 80, 5 H 81,

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service International de Recherches d'Arolsen

 
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