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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
BRIKER Hersz
 
Archives Départementales de l'Allier 756 W 1

est né le 15 mars 1902 à Ostrawa ( Pologne). Son père Majer est boucher et sa mère Chaja née RIBKA est sans profession.

Venant d'Hamborn (Allemagne) il arrive en Belgique le 30 septembre 1923 sans papiers. Il réside à Anvers depuis 1929. Le 14 janvier 1936 il épouse Esther SINGER à Anvers et ils ont 2 enfants: Angéla née en 1938 et Simon né en 1939. Il exerce le métier de photographe, Esther est couturière.
 
Source de la photo: Office des Etrangers de Belgique.
 
Face à l'invasion allemande la famille quitte Anvers pour se réfugier à Theneuille (03) le 15 mai 1940. Ils se font recenser comme Juifs étrangers à Theneuille  conformément à la loi antisémite du 2 juin 1941 promulguée par l'Etat Français. A Theneuille il sont domiciliés rue de l'Eglise.
 
   Source du document ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier 756 W 1.

Ses enfants Angèle et Simon figurent sur la liste des enfants juifs résidant dans l'Allier  âgés de 0 à 12 ans devant recevoir du Secours Américain (vivres et médicaments) en 1941.

Source du document ci-dessus: Mémorial de la Shoah/CDJC.Coll. Communauté Israélite de Vichy CMLV 19.

Selon un rapport du Commissariat des Renseignements Généraux, il trouve un emploi comme manœuvre aux fours aux Etablissements Burguin à Couleuvre (03).

En effet le  31 mars 1942 il est embauché en tant que manœuvre à la Manufacture de Porcelaine de Couleuvre (03) sous le nom de BRIKER Henri.

Source du document ci-dessus: Mémorial de la Shoah/CDJC. Coll. Communauté Israélite de Vichy CMLV 17.

Il est arrêté à une date non connue et transféré au 664ème G.T.E. (Groupement de Travailleurs Etrangers) de Saint-Georges-d'Aurac (Haute-Loire).

Selon Gérard GOBITZ «un nombre important d'hommes était encadré au Groupe de Travailleurs Etrangers (G.T.E.) cantonné à Saint-Georges-d'Aurac. Ces hommes furent employés sur des chantiers de travaux publics et dans une usine de produits chimiques («L'Arsenic») à Auzon.»

Le 23 août 1942 il est arrêté une deuxième fois par les autorités françaises et interné à la prison de Brioude. Après le criblage il fait partie des 41 hommes de ce G.T.E.  qui sont transférés via Lyon à Drancy où ils arrivent le 25 août.

Le 28 août 1942 il est déporté de Drancy à Auschwitz par le convoi N° 25.

Dans Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Serge Klarsfeld écrit à propos du convoi N° 25: " Le 28 août à 8 h 55, le transport 901/20 a quitté la gare du Bourget/Drancy à destination d'Auschwitz avec 1000 Juifs. (...) Du point de vue des tranches d'âge, on compte environ 280 enfants de moins de 17 ans. Le reste des déportés se situe surtout entre 40 et 60 ans. On compte sans doute au moins 250 hommes de plus que les femmes dans ce convoi.(...) A l'arrivée de ce convoi à Auschwitz le 31 août, la sélection n'a retenu que 71 femmes laissées en vie et qui reçurent les matricules 18749 à 18819. (...) Les hommes valides ont été sélectionnés avant l'arrivée à Auschwitz. (...)  Parmi les 8 survivants  de ce convoi on ne compte aucune femme."


Document ci-dessus: Extrait de la liste du convoi N° 25. Source: Centre de Documentation Juive Contemporaine C25_3.

Il décède au cours de la Shoah selon Yad Vashem.




 
Sources:

- Archives Départementales de l'Allier  756 W 1, 996 W 778 W 15.03,

- Centre de Documentation Juive Contemporaine C25_3

- Gobitz Gérard Les déportations de réfugiés de Zone Libre en 1942 L'Harmattan 1996

- Klarsfeld Serge  Mémorial de la Déportation des Juifs de France  2008

- Mémorial de la Shoah/CDJC. Coll. Communauté Israélite de Vichy CMLV 11,17, 19,

- Office des Etrangers de Belgique

- yadvashem.org
 
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