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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

LAXER Louis  Emmanuel

Nous sommes à la recherche d'une photo.

est né le 22 juin 1909 à la Maternité de l'Hôpital Civil de Vichy (03).

Son père Léon est marchand de musique et sa mère Marie née NEUERMAN est sans profession. Ils sont domiciliés 7, rue de Banville à Vichy (03).

Il exerce le métier de radio-électricien et reste domicilié 7, rue de Banville à Vichy (03).

Le 14 juin 1941 il reprend le fonds de sa mère et s'inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés à Cusset sous le N° 12949. Comme activité exercée il déclare vendre des appareils de TSF, pianos, instruments de musique et musique.

Ceci n'empêche pas que son nom figure indûment sur la liste des photographes qui prétendument "exploitent la population de Vichy", liste dressée par les partisans de Jacques Doriot, collaborateur antisémite chef du P.P.F. (Parti Populaire Français).


Source des 3 documents ci-dessus: Association Cultuelle Israélite de Vichy et ses Environs (A.C.I.V.E.).

Il est le père de deux sœurs jumelles qu'il a eues avec son amie, Mariette DIAMANT.

Selon le témoignage de cette dernière avec qui il a vécu de 1937 jusqu'à la date de son arrestation par la Gestapo le 3 septembre 1943, «M.LAXER a été arrêté, non pas comme il a été prétendu, en tant que Juif puisque  je suis certaine qu'il n'était pas israélite ni circoncis, mais catholique pratiquant et avait fait des études dans un établissement catholique en Suisse».

Il est sans doute arrêté comme Juif à cause de la consonance de son nom d'origine roumaine, mais peut-être aussi pour une autre raison selon le témoignage de Marcel LAURENT: «M.LAXER a été arrêté par la Gestapo dans les conditions suivantes: un de ses clients soupçonné par les Allemands d'appartenir à la Résistance fut arrêté par la Gestapo et ce qu'il possédait enlevé à la suite d'une perquisition. Parmi ces objets figurait un poste de T.S.F. en location appartenant à M.LAXER. La mère de LAXER fit une intervention à la Gestapo pour récupérer ce poste et fut gardée par les Allemands. M.LAXER fit de son côté des démarches auprès de la Gestapo pour faire libérer sa mère et récupérer son poste. Il fut gardé à son tour et déporté".

Il est transféré -ainsi que sa mère Marie- le 15 octobre 1943 de Vichy à Drancy où il reçoit le matricule N° 6535.

Le 28 octobre 1943 il est déporté de Drancy à Auschwitz par le convoi N° 61.

Source du document ci-dessus: Mémorial de la Shoah C61_24.

Dans Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, Serge Klarsfeld écrit à propos du convoi N° 61: " Le train est parti à 10 h 30 de Paris /Bobigny avec 1000 Juifs; chef d'escorte, le meisterder Scupo Schramm. 125 enfants de moins de 18 ans se trouvent dans ce convoi. (...) 284 hommes ont été sélectionnés à l'arrivée avec les les matricules 159546 à 159829; de même pour 103 femmes, matricules 66451-66533. 613 gazés. En 1945, 42 survivants dont 3 femmes".

Il a dû être sélectionné pour le travail, car il décède le 1er mars 1944 à Auschwitz selon l'état civil de Vichy et le JO N° 163 du 17 juillet 1993.

«Mort pour la France»

La carte de Déporté Politique  N° 1.163.0324 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  le 23 juillet 1954.

DIAC Clermont-Ferrand

Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants du Puy-de-Dôme.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Ministère des Anciens Combattants en date du 2 juin 1993 paru au Journal Officiel N°163 du 17 juillet 1993.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 9,

- Archives du Greffe du Tribunal de Commerce de Cusset (03)

- Centre de Documentation Juive Contemporaine C61_24

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Vichy (03)

- Klarsfeld Serge Liste des transferts de Vichy à Drancy du 15 octobre 1943

- Klarsfeld Serge Mémorial de la Déportation des Juifs de France 1978

- MemorialGenWeb  site Internet

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