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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BLANCHET Joseph Marcel

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter:

afmddelallier@orange.fr


Archives de la famille

est né le 3 novembre 1920 rue de Queune à Souvigny (03). Son père Jean-Baptiste est ouvrier menuisier et sa mère Louise née CHAMPDIEU est sans profession.

Il est apprenti cordonnier célibataire et domicilié rue de la Verrerie à Souvigny.

Source de la photo: Archives de la famille.


Du 8 juillet 1941au 28 février 1942 il est aux Chantiers de Jeunesse, sorte de service militaire obligatoire sans armes d'une durée de six mois.

Début 1943, il est requis pour le STO (Service du Travail Obligatoire).


Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au dernier trimestre 1919 ou en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.


Au lieu d'aller travailler en Allemagne, il préfère effectuer ce service au Camp de Saint- Loup, camp militaire situé à proximité de Varennes-sur-Allier et occupé par les Allemands   à partir du 11 novembre 1942, date de l'invasion de la Zone dite Libre. Ce camp sert d'entrepôt de matériel militaire surtout composé de munitions et d'explosifs.

Marcel BLANCHET est occupé à la manutention et au chargement des wagons.

Il est arrêté par la police allemande le 10 juin 1943 au camp de Saint-Loup (03) pour détournement de munitions.

Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), jusqu'au 13 juillet 1943, date à laquelle il est transféré à Compiègne.

Le 3 septembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 4 dans le convoi N° I.131. Il y reçoit le matricule N° 20716.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5551050.

Après la quarantaine il est transféré au tristement célèbre tunnel de Dora.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Source du document ci-contre: Service International de Recherches d'Arolsen 5551049.

A Dora il fait des soudures sur les fusées V 2.

Le 5 avril 1945, le camp est évacué par le train qui est bombardé plusieurs fois, qui s'arrête parce que les voies ont sauté et il faut aussi débarquer les morts ou pour fusiller en rase campagne ceux qui ne peuvent marcher ou pour changer de train. Leur évacuation est jalonnée de cadavres et cela dure 11 jours sans ravitaillement et sans eau.

Le 16 avril, il arrive à Ravensbrück, le camp de femmes, qui est libéré quelque temps après par les Russes.

Il est rapatrié le 15 mai 1945.

La carte de Déporté Politique N° 1.175.04178 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 20 décembre 1954.

Le 27 avril 1946 il épouse Wladislawa LOPALKA à Noyant (03).

Il décède le 11 octobre 2000 à Moulins (03).


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1940.2762, 1289 W 91,

- Archives de la famille

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Souvigny (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La découverte 1998

- Service International de Recherches d'Arolsen 5551049, 5551050,

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