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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PICART LE DOUX Gaston Eugène Gabriel

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr


est né le 11 novembre 1913 au domicile de ses parents au N° 3, rue Eugène Jumin à Paris (19ème). Son père Louis est représentant de commerce et sa mère Hélène née FAVRIE est dactylographe.

Il est instituteur de profession et célibataire. Selon l'enquête de la police nationale, "Mobilisé dans une unité de la Marine, il aurait été fait prisonnier en juin 1940 et interné dans un ""Front-Stalag"" (Camp situé en France). Vers septembre 1940, il réussit à s'évader et à rejoindre la Zone Libre".

Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.


 


Chef de Rédaction au Ministère de l'Information  sous la direction de Georges REYNAL , il est plus précisément chargé du secteur Administration du Service Central Photographique. Il est alors domicilié au N° 35, rue Beauparlant à Vichy (03).

Il entre dans la Résistance dans un mouvement qui deviendra plus tard le  M.N.P.G.D. (Mouvement National des Prisonniers de Guerre et des Déportés). Leur action consiste essentiellement à fabriquer de faux tampons, puis de faux papiers, à les envoyer aux prisonniers pour qu'ils s'évadent, à leur trouver des filières d'évasion, à leur fournir des cartes, des noms de correspondants, des relais.

Il travaille également pour le Mouvement Roussel et pour l'O.R.A. (Organisation de Résistance de l'Armée). Selon l'attestation du Général COLLIOU, chef du Mouvement Roussel, Gaston PICART LE DOUX était "chargé des liaisons entre le groupement Roussel et le service de renseignement, assurant également la liaison avec la frontière suisse. A été arrêté à son domicile à cinq heures du matin à la suite d'une dénonciation qui fit rafler une partie du groupe des Résistants de l'Information".

Quant au Général PFISTER, chef de l'O.R.A. pour la Zone Sud, il atteste que Gaston PICART LE DOUX "participait notamment à l'organisation d'évasions de prisonniers de guerre, à la diffusion de tracts antiallemands, à l'établissement de faux papiers, au recueil et à la diffusion de renseignements et au recrutement d'agents".

Il est arrêté le 10 mai 1943 à 5 heures du matin  à son domicile rue Beauparlant par 5 agents de la Gestapo.

Il est interné à Vichy jusqu'au 21 mai avant d'être transféré à La Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis le 19 janvier 1944 à Compiègne où il est immatriculé sous le N° 23905.

Le 22 janvier 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 24 dans le convoi N° I.172. Il y reçoit le matricule N° 41724.


Source du document ci-dessus : Service International de Recherche d’Arolsen 6828677.


Après la quarantaine, il est transféré à Dora.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Evacué sur Ravensbrück il y  décède au Revier/Infirmerie selon les attestations de deux camarades de déportation et " son corps a été ensuite brûlé au four crématoire de ce camp".

Il décède à Ravensbrück le 18 avril 1945 selon l'état civil de Paris (19ème) et le JO N° 290 du 14 décembre 1997.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 475394), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance  Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.009.18419 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 2 juillet 1953.

«Mort pour la France»

Son nom figure au Monument aux Morts de Vichy ...



...ainsi que sur la plaque apposée au 22, boulevard Gambetta où se trouvait le siège du MNPGD à Vichy (03).


Photo: AFMD de l'Allier
Photos: AFMD de l'Allier.


"Mort en déportation"
suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 31 juillet 1997 paru au Journal Officiel N°290 du 14 décembre 1997.  

  

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 778 W 1580.1,

- Denoyelle Françoise La photographie d'actualité et de propagande sous le régime de Vichy CNRS Editions mai 2003

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 525 414

- Etat civil de Paris (19ème)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense GR 16 P 475394

- Service International de Recherche d’Arolsen 6828677

- Védrine Jean Les prisonniers de guerre, Vichy et la Résistance 1940-1945  Librairie Arthème Fayard 2013


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