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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PRÉFOLE Joseph Antoine

Nous sommes à la recherche d'une photo et de renseignements complémentaires.

est né le 1er novembre 1921 au domicile de sa grand-mère à La Gièze à Ferrières-sur-Sichon (03). Son père Bonnet est poseur au Chemin de Fer du Centre et sa mère Marie-Clothilde née RIBOULET est sans profession. Ils sont domiciliés à Pouilly-les-Nonains (42).

Faisant partie des classes 1920-21-22 il est susceptible de partir au STO. Son nom figure sur le recensement de la classe 1941 à Ferrières-sur-Sichon. Il y est indiqué qu'il "a quitté la commune depuis longtemps".

Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.

Réfractaire au STO, il est employé par Robert CHAMBONNIÈRE et est domicilié à la gare de Renaison.

Il est arrêté le 31 mai 1944 par le milicien KARCHER sur dénonciation d'un pseudo résistant qui appartient lui aussi à la Milice.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au four crématoire.

Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à Joseph PRÉFOLE il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77310.

Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Source du document ci-dessus : Service International de recherches d’Arolsen  10252658.


Après la quarantaine il est transféré le 22 juillet 1944 au Kommando de Neckarelz.

Neckarelz: Kommando du KL Natzweiler situé près de Mannheim. Pendant la période transitoire, c'est-à-dire de début septembre jusqu'au 23 novembre 1944, le camp annexe de Neckarelz I, qui, avec Neckarelz II, est le plus grand des Kommandos extérieurs de la région, fonctionne comme siège régional de l'administration centrale restée au Struthof. Neckarelz est l'organe exécutif dans plusieurs domaines, par exemple, en ce qui concerne le déplacement de détenus entre les différents Kommandos extérieurs. Le 21 mars 1944 arrivent les 500 premiers détenus. On les loge dans l'école primaire de Neckarelz qui devient ainsi le premier camp de Neckarelz. Lorsque le nombre des détenus dépasse la capacité de ce « camp » qui est d'environ 1000 personnes, on crée un deuxième camp auprès de l'ancienne gare de Neckarelz. A partir de ce moment, l'école est désignée comme Neckarelz I et l'autre camp comme Neckarelz II. Officiellement, on réussit à y loger 2944 (fin septembre 1944) et 2841 (fin octobre 1944) détenus. Presque tous travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 21747.

Il est de nouveau envoyé à Dachau où il arrive le 6 septembre 1944 et où il reçoit encore un autre matricule, le N° 103404.

Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.

Le KL Dachau est situé en Bavière à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Munich. C'est le premier camp de concentration créé par le IIIème Reich le 20 mars 1933, soit seulement sept semaines après l'accession d'Adolf Hitler au pouvoir. Il constitue ainsi le modèle de référence sur lequel d'autres camps ont été construits et ont fonctionné jusqu'à la fin de la guerre. 
De 1933 à 1939, 35575 détenus, des Allemands, puis des Autrichiens, des Tchèques et des Polonais, sont ainsi immatriculés au KL Dachau. A partir de 1939 des détenus provenant de tous les pays en guerre contre l'Allemagne arrivent à Dachau. A la libération trente nations sont représentées. Au total plus de 200000 déportés sont passés par Dachau et ses Kommandos. Parmi eux on trouve 12500 Français environ.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est libéré à Dachau le 29 avril 1945.

Il exerce la profession de journaliste quand le 20 mars 1948 il épouse Huguette MARIDET à Roanne (42).

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 490367), il est homologué en tant que Résistant au titre  des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier Recensement pour le S.T.O. 778 W 18

- Archives des camps de Dachau et de Natzweiler sur
Ancestry.com et JewishGen.org

- Etat civil de Ferrières-sur-Sichon (03) et de Roanne (42)

- Forissier Nathalie  La Déportation dans la Loire  1940-1944 Publications de l’Université de Saint-Etienne 2005

- Ginet René Renaison cité martyre du Roannais 1944 janvier 2009

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 490367)

- Service International de recherches d’Arolsen  10252658

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