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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BAILLOT Jean

Sa biographie a été très consultée récemment. Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté Résistant. Merci de nous contacter: afmddelallier@orange .fr


Archives de la famille

est né le 5 novembre 1916 à Rosselange (57). Son père Félix est employé d'usine et sa mère Lucie née YUNG est sans profession.

Instituteur sursitaire il est incorporé le 25 septembre 1939 et affecté au 5ème Régiment d'Infanterie. Il est dirigé sur le peloton des E.O.R. (Elèves Officiers de Réserve) à Laval et opte pour l'Armée de l'Air. Affecté à l'Etat-major de l'Armée de l'Air il est nommé aspirant de réserve le 1er avril 1940.

Photo: Archives de la famille.


Démobilisé le 13 septembre 1940 il arrive à Poitiers (86) où il travaille à l'Inspection Académique jusqu'au 28 février 1941, date à laquelle il est arrêté. Il est condamné à 3 ans de Travaux Forcés, mais est libéré le 7 septembre 1941.

Il arrive à Montluçon (03) le 1er juin 1942 et est domicilié au N° 124, Boulevard de Courtais à Montluçon.

Le 27 juin 1942 il épouse Elise MORCHER à Montluçon (03).

Il entre dans la Résistance à l'O.C.M. (Organisation Civile et Militaire).

L' O.C.M. (Organisation Civile et Militaire) née en septembre 1940 recrute dans les milieux de la bourgeoisie: industriels, ingénieurs et commerçants, avocats et architectes, universitaires, hauts fonctionnaires. Elle puise aussi au vivier des officiers de réserve. Nationalistes et germanophobes, hostiles à la Révolution Nationale, ses cadres sont, à l'origine, pour la plupart maréchalistes. Ses militants organisent des filières d'évasion, cachent des armes et recueillent des renseignements sur les forces allemandes qui, dans un premier temps, sont transmis au Deuxième Bureau de Vichy.
Au total, près de 4000 militants de l'organisation ont trouvé la mort dans le combat clandestin. De 7000 à 8000 ont été déportés, dont le tiers seulement est revenu des camps de la mort.
Source: Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Robert Laffont 2006.

Selon une attestation des capitaines Chelin et Brissat transmise par Alain Godignon, il a aussi fait partie des M.U.R. (Mouvements Unis de Résistance) sous le pseudonyme de "Volant" avant d'être "détaché en mission à Montluçon".

Il est arrêté le 6 juillet 1944 à Montluçon et est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).

Le 25 août 1944 Jean BAILLOT fait partie des 66 derniers prisonniers qui sont transférés de Moulins à Belfort (90) dans un convoi de militaires allemands se repliant vers l'Allemagne.

Ils sont internés  à la Caserne Friedrich avant d'être déportés le 5 septembre 1944 de Belfort à Buchenwald où il arrive le 10 dans le convoi N°I.285.

Il y reçoit  le matricule N° 85200.


Source du document ci-dessus: Extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen  5462971.

Après la quarantaine passée au Petit Camp au Block 63, il est envoyé au Grand Camp au Block 14. Puis il est transféré au Kommando BII, c'est-à-dire Langenstein où il arrive le 26 septembre et est affecté au Block 10.

Source: Extrait du registre matriculaire des 85000 de Buchenwald transmis par l'Association Française  Buchenwald-Dora et Kommandos.

Langenstein ou Zweiberge: Ce Kommando du KL Buchenwald est ouvert en avril 1944 près du village de Langenstein à quelques kilomètres d'Halberstadt. Le chantier de Langenstein est le chantier B2 du Sonderstab Kammler. Les détenus creusent près de 10 km de galeries dans les collines du Thekenberg devant servir à enterrer les productions des usines Junkers. Au total près de 7000 y travaillent. 3000 détenus sont évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 11 avril 1945 par les Américains.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il y est libéré le 11 avril 1945.

Lui sont attribuées par décret du 20 octobre 1952

- la Légion d'Honneur

- la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 27843 ), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Le 22 décembre 1973 il épouse Jeanne MORHAIN à Jarny (54).

Il décède le 24 mai 1996 à Metz (57).


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1

- Archives Départementales de la Moselle 2 R 822/2.1132

- Archives de la famille

- Archives du Kommmando de Langenstein sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Municipales de Moulins 5 H 81

- Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006

- Etat civil de Rosselange (57) et de Montluçon (03)

- Etat nominatif des cadres ayant appartenu aux MUR transmis par Alain Godignon

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

-
Mémorial de Langenstein Amicale de Langenstein

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 27843 )

- Service International de Recherches d'Arolsen  5462971,


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