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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

TANTÔT Alice

Nous sommes à la recherche d'une photo, de renseignements complémentaires et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter:

afmddelallier@orange.fr

Est née le 15 juin 1906 Quai Barbès à Montluçon (03). Son père Charles est soldat au 99ème Régiment d'Infanterie à Lyon (69) et sa mère Marie née MOREAU est sans profession.

Le 5 novembre 1937 à Rodez (12) elle épouse Paul BOY, répétiteur au lycée de cette même ville. Ils ont un fils.

Ils sont ensuite domiciliés au N° 3, rue des Jacobins à Pamiers (09) où Paul est professeur adjoint au collège de la ville. Alice TANTÔT fait partie  du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France quand elle est arrêtée à Pamiers le 13 juillet 1942.

Selon l'attestation du responsable F.T.P.F., elle est «entrée dans la Résistance au mois de mai 1941; a fait partie d'un groupe d'action du Front National, dont faisaient partie Sannac Paul, déporté, et Roger Marcel, déporté. A rempli de nombreuses missions de liaison entre groupes d'action contre l'ennemi et de propagande quand elle est arrêtée par la police française le 13 juillet 1942 pour distributions de tracts. A été arrêtée le 13 juillet 1942 avant la manifestation patriotique du 14 juillet 1942 à Pamiers».

Elle est internée à Foix, puis à Toulouse. Alice TANTOT et son mari Paul BOY font partie des 26 personnes jugées   par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Toulouse le 5 mars 1943 pour s'être "rendus coupables  d'une part d'activité communiste  pour avoir dans le département de l'Ariège en 1942 dans une intention communiste ou anarchiste détenu des écrits  en vue de leur distribution tendant à propager les mots d'ordre de la IIIème Internationale ou d'organismes s'y rattachant".

Paul BOY est condamné à 5 ans d'emprisonnement et son épouse Alice TANTOT à quatre ans d'emprisonnement.


Elle est ensuite transférée à la prison de Pau avant d'être dirigée sur le Fort de Romainville.
  

Le Fort de Romainville

Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.

Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005.


 


Le 13 mai 1944 elle fait partie des 567 femmes déportées de Paris gare de l'Est à Ravensbrück où elles arrivent le 18 mai dans le convoi N° I.212. Alice TANTÔT reçoit le matricule N° 39132 et après la quarantaine elle reste au camp central avant d'être transférée au KL Flossenbürg où elle arrive le 1er septembre 1944. Elle y reçoit un nouveau matricule, le N°51581.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.8.1 / 10796212. 

Elle est ensuite affectée au kommando de Zwodau le 7 octobre 1944.

Source des documents  ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen1.1.8.1 / 10799471 et 1.1.8.1 / 10799482. 


Zwodau: Kommando du KL Flossenbürg. Situé dans l'ancienne Tchécoslovaquie, à 30 kilomètres de Karlsbad, ce Kommando, essentiellement de femmes, est créé pour la firme Siemens.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Elle y est libérée le 7 mai 1945 et est rapatriée le 18 mai 1945.

Elle décède le 13 décembre 1948 à Baixas (66)  de maladie imputable à sa déportation.

La mention "Mort pour la France" lui est accordée par décision ministérielle des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 19 juillet 1954.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 563500), elle est homologuée en tant que Résistante au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).

Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 2.112.12149 qui lui est attribuée à titre posthume le 19 juillet 1954.

Note: Son mari Paul BOY, né le 5 septembre 1904 à Pibrac (Haute-Garonne), est déporté le 18 juin 1944 de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.229. Il reçoit le matricule N° 73154 et est affecté au Kommando d' Allach. Il y est libéré le 30 avril 1945.

Sources:
- Archives du camp de Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives Départementales de la Haute-Garonne 3808 W 1

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Montluçon (03) et de Rodez (12)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 563500)

- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.8.1 / 10796212, 1.1.8.1 / 10799471, 1.1.8.1 / 10799482,

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