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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

VITTOT Antoine

Nous sommes à la recherche d’une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter : afmddelallier@orange.fr


est né le 12 avril 1902 au domicile de ses parents au N° 10, Faubourg Reclus à Chambéry (73). Son père Paul est mécanicien et sa mère Augustine née GUERRY est sans profession.

Photo transmise par Elisabeth Bouchayer. Remerciements.
Incorporé le 10 mai 1922, il est affecté au 107ème R.A.L. (Régiment d'Artillerie Lourde). Nommé brigadier le 1er novembre 1922, il passe au 7ème Escadron du Train Hippo le 2 janvier 1923. Le 14 janvier 1923 il est affecté au 35ème escadron du Train au Levant. Maréchal-des-Logis le 1er juin 1923, il est rapatrié et affecté au  114ème  Escadron du Train Hippo le 25 septembre 1923. Il est démobilisé le 6 novembre 1923.

Photo transmise par Hélène Bouchayer. Remerciements.

Le 18 septembre 1926 il épouse Célestine EMELIN à Pantin (93) . Ils ont 2 enfants.

Il arrive à Bellerive-sur-Allier (03) en août 1928.

Son mariage avec Célestine EMELIN est dissous le 21 novembre 1939.


Mécanicien auto il est domicilié au N° 4, rue Victor Hugo à Bellerive-sur-Allier, mais son garage est situé sur la commune de Vichy.


Il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation d'un voisin le 9 novembre 1943 à Bellerive-sur-Allier. Selon deux fiches de renseignements de la police (Source: Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91), ce voisin avait dans un premier temps dénoncé sa propre femme  "comme détenant une arme, ce qui a été reconnu faux par la suite". Elle sera "relaxée le 7-11-1943, après les aveux de son mari, qui a pris lui-même l'arme dans le grenier du garagiste Vittot où il la savait cachée".  Le voisin indélicat "ayant dévoilé le propriétaire Vittot" a été relaxé le 15-11-1943. Le propriétaire Vittot a été arrêté à son garage à Vichy".

Photo transmise par Elisabeth Bouchayer. Remerciements.


Antoine VITTOT est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03). Puis il est transféré le 20 novembre 1943 à Compiègne où il est immatriculé sous le N° 20.903.

Le 14 décembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald  dans le cadre de l'opération "Meerschaum", c'est-à-dire "Ecume de Mer", nom de code du transfert de main-d'oeuvre en Allemagne.  Il y arrive le 16 dans le convoi N° I.161 et reçoit le matricule N° 38778.  Après la quarantaine, il est transféré le 11 janvier 1944 au Kommando de Schönebeck selon son témoignage.


Schönebeck ou "Julius": Kommando du KL Buchenwald. Les détenus de ce Kommando, situé à 20 km au sud de Magdeburg, travaillent pour la firme Junkers à la fabrication de pièces d'avion. Ouvert en mars 1943, il est évacué vers la Tchécoslovaquie. Près de 1200 détenus s'y trouvent en janvier 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il est de retour au camp central de Buchenwald le 2 mars 1944 avant d'être envoyé au Kommando de Laura  le 25 mars 1944.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen  1.1.5.1 / 5319409.

Laura ou Saalfeld: Kommando de Buchenwald. Après le bombardement du site de Peenemünde la décision est prise de disperser les autres sites concernés par la fabrication des V2. C'est en septembre 1943 qu'ouvre ce Kommando situé à 30 km au sud-est de la ville de Saalfeld. Relié au programme des armes secrètes, il reçoit le nom de code «Laura» et occupe une carrière d'ardoise au sud de la Thuringe. Les détenus doivent creuser des galeries (de septembre 1943 à avril 1944) avant d'y installer une usine souterraine (à partir d'avril 1944). Ils sont près de 700 en janvier 1945. Il est évacué vers Dachau.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est renvoyé au camp central de Buchenwald le 15 juin 1944 où il reste jusqu'au 13 juillet 1944, date à laquelle il est dirigé à nouveau sur le Kommando de Laura. Le 1er septembre il est transféré au Kommando de Dora.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 7348042.

Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il est libéré à une date et dans un lieu non connus, mais i
l a dû faire partie des déportés évacués de Dora et arrivés à Bergen Belsen qui sera libéré le 15 avril par les troupes britanniques. En effet Antoine VITTOT signe un document où figurent des renseignements médicaux: "Certifié exacte sur l'honneur Bergen 18 avril 1945".


Il est hospitalisé à Bichat les 6 et 7 mai 1945.

Il reprend son métier de mécanicien et réside à Vichy.

Il décède le 29 mai 1954  à Yzeure (03).


Sources:

- Archives de la famille

- Archives Départementales de l'Allier 1289 W 91,

- Archives Départementales de Savoie 1 R 1922.70,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Chambéry (73), de Pantin (93) et d'Yzeure (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial de Buchenwald Dora et Kommandos Tome 2 Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Photos transmises par Elisabeth Bouchayer

- Service International de Recherche d'Arolsen   1.1.5.1 / 5319409, 1.1.5.3 / 7348042, 1.1.5.3 / 7348047,



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