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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

GARCENOT Georges Edmond

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter, entrez:

afmddelallier@orange.fr

est né le 12 juillet 1921 à la maternité de Vichy (03). Son père Paul est employé des Postes et sa mère Eugénie née AYMOND est couturière. Ils résident au N° 19, rue de Givois à Vichy (03).

Son père, postier polyglotte, est envoyé en renfort dans les villes thermales ou autres pendant la saison pour l'accueil des touristes. Donc Georges GARCENOT ne reste que très peu de temps à Vichy avant de partir à Dijon (21) où ses parents sont domiciliés.

Georges GARCENOT va entrer aux Postes comme dessinateur.

En 1943 il est requis pour le S.T.O. et est recensé à Vichy  -ainsi que son frère jumeau Jean- pour le S.T.O.


Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au dernier trimestre 1919 et en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.

Source du document ci-dessus:  Archives Départementales de l'Allier Recensement S.T.O. Vichy 778 W 21.

Il est classé comme "Inconnu" et les recherches sont "infructueuses", car dans les observations il est précisé que "Les adresses indiquées en rouge sont celles des parents au moment de la naissance".

Il part en Allemagne le 10 mars 1943 et est envoyé à Kassel où il travaille à la construction de locomotives. Il tape avec un marteau pour river des pièces.

Il utilise ses talents de dessinateur pour fabriquer des tampons pour tickets d'alimentation ainsi que  des faux papiers dans le but d'exempter de travail des camarades.

Des camarades à qui il a fait des faux papiers se font prendre à faire du marché noir et donnent son nom. Suite à son interrogatoire par la Gestapo, il est envoyé au Straflager, c'est-à-dire le Kommando disciplinaire. Il doit faire 7 km à pied le matin et autant le soir pour se rendre sur le lieu de travail. Il y passe 17 heures par jour à ramasser des pierres qu'il charge dans des wagonnets ou à décharger des sacs de ciment. Le soir il couche dans une briqueterie ouverte à plein vent pour faire sécher les briques.

Les gardiens les réveillent la nuit pour les faire courir.

Puis, ayant refusé de travailler, il est envoyé à la prison de Kassel où il reste pendant plus de 9 mois.

Devançant l'arrivée des Américains, les gardiens de la prison relâchent les prisonniers vers le 29 mars 1945. Georges GARCENOT part à pied avec quelques camarades et remonte vers le nord en suivant la rivière Fulda. A Münden se trouve une colline boisée où se sont réfugiés des Allemands. Ces derniers sont bombardés par des tanks américains. Alors qu'il est caché dans une cabane de jardin avec ses camarades un obus tombe à 20 mètres d'eux, mais par chance n'explose pas.

Face au comportement débridé de certains déportés, les Américains les enferment tous dans une caserne, puis, au bout d'une semaine, ayant fait le tri, ils envoient à l'est ceux qui sont originaires de l'Europe de l'Est et à l'ouest ceux qui sont originaires de l'Europe de l'Ouest

Georges GARCENOT est ramené en France en camion par les Américains, puis termine en train.

 

La carte de Déporté Politique N° 1.116.18520 lui est attribuée le 7 décembre 1955.

Le 21 juillet 1956 il épouse Aimée MARGUERITE à Dijon.

Il décède le 2 mars 2018 à Royat (63).


Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 778 W 21 Recensement S.T.O.,

- Archives Départementales de Côte-d'Or 1630 W 227

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 611 407

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Dijon

- Etat civil de Vichy (03)

- Témoignage oral de M. Georges Garcenot

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