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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BRUN Paul Louis

est né le 5 décembre 1905 au  domicile de ses parents au lieudit Balady à Bellenaves (03). Son père  Antoine et sa mère Marie née BIDET sont cultivateurs. Ils ont quatre  fils et une fille.


Paul et son frère Félix quittent  Bellenaves à une date non connue pour s’installer à Gentilly (94).

Il exerce le métier de terrassier, puis de charretier. Louis BRUN est rejoint par  ses parents et son oncle Pierre. Ils sont domiciliés au N° 77, rue des Aqueducs dans cette ville.



Source de la photo ci-contre: © Marguerite Brun et Mémoire Vive.


Incorporé le 10 novembre 1925, il est affecté au 8ème Régiment d’Artillerie. Il passe brigadier, puis maréchal-des-logis. Il est rayé des contrôles le 10 mai 1927.

Le 13 juillet 1929 il épouse Marie MASCALA  à Gentilly, mariage qui sera  dissous le 2 décembre 1937.

En 1933 il est élu conseiller municipal communiste à Gentilly. Le Conseil Municipal est dissous par la Préfecture de la Seine, mais Louis BRUN est réélu en 1934 et 1935.


Le 29 juillet 1935 il épouse en secondes noces  Marie CORDIER à Arcueil (94). Ils sont domiciliés au N° 15, rue Robine à Gentilly.

Selon l'association "Mémoire Vive", "Pendant la guerre d’Espagne, Louis Brun s’engage dans les Brigades internationales pour défendre la République espagnole contre la rébellion du général Franco soutenue militairement par Hitler et Mussolini. Arrivé en Espagne le 3 mars 1938, il est affecté à la 14e BI (La Marseillaise), au bataillon de renfort, puis, le 18 mai, au 2e bataillon (Vaillant-Couturier), 4e compagnie. Il participe à la construction de radeaux pour permettre le passage de l’Ebre dans le secteur de Campredo (bataille de l’Ebre)".

 


Rappelé le 27 août 1939, il est affecté au 21ème Dépôt d’Artillerie.

Le Parti Communiste ayant été dissous le 26 septembre 1939, 27 conseils municipaux  de la banlieue parisienne à majorité communiste dont Gentilly sont suspendus le 4 octobre 1939. Le 15 février 1940,  21 élus de Gentilly dont Louis BRUN sont déchus de leur mandat par la Préfecture de la Seine.

 

Selon Mémoire Vive, Louis BRUN est arrêté par la police française à son domicile le 3 janvier 1942 pour sa participation à la Guerre d’Espagne et est interné à la caserne désaffectée des Tourelles à Paris (20ème).

Le 5 mai Louis BRUN -ainsi que 23 autres codétenus- est livré aux Allemands qui le transfèrent à Compiègne.

Le 6 juillet 1942 il fait partie des 1155 hommes déportés de Compiègne à Auschwitz où il arrive le 8  dans le convoi N° I.42. Ce transport  est composé dans son immense majorité de communistes auxquels ont été rajoutés des Juifs. Il  est  surnommé le « Convoi des 45000 », car la majorité des déportés sont immatriculés dans les 45000. Louis BRUN aurait reçu le matricule N° 45306 selon la reconstitution de la liste.

Il est affecté au camp d' Auschwitz-Birkenau alors en construction.

Il y décède

- le 24 octobre 1942 selon les registres du camp d'Auschwitz

- en mars 1943 selon l'état civil de Bellenaves et de Gentilly.

"Mort pour la France"


Curieusement la carte de Déporté lui est refusée alors qu'il est déclaré "Mort pour la France" et "Mort en déportation".. Voir ci-dessous.


Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 4.

Son nom figure sur le monument dédié  « A la mémoire de ceux de Gentilly exterminés par les nazis dans les camps de la mort et qui n’ont pas de tombe ».

Ce monument se trouve dans le carré militaire (1939-1945 et après) du cimetière de Gentilly.

Source de la photo ci-contre : Mémoire Vive.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 26 septembre 1987 paru au Journal Officiel du 4 novembre 1987.


Sources :

- Archives Municipales de Gentilly

- Archives de Paris D 4 R 1/2566,
3595 W 4,


- Cardon-Hamet Claudine  Mille otages pour Auschwitz Editions Graphein 1997

- Etat civil de Bellenaves (03) et de Gentilly (94)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémoire vive des convois des « 45000 » et des « 31000 » d’Auschwitz-Birkenau


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