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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

CHANAL René Marcel


Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr


est né le 13 août 1899 au domicile de ses parents au N° 5, rue Bourganeuf à Châtillon-sur-Seine (21). Son père Georges est huissier et sa mère Marie née RICHARD est sans profession.


Militaire de carrière domicilié rue Mascaron à Agen (47), il est en poste à Vichy (03) en 1942  en tant que commandant  et  membre du Deuxième Bureau, c’est-à-dire du Service de Renseignements de l’Armée Française.

Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.

Suite au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942,  les Allemands envahissent la Zone Libre le 11 novembre et la Gestapo s'installe à Vichy.

Sur enquête de la Gestapo de Vichy dirigée par le capitaine Hugo GEISSLER, plusieurs officiers – dont le commandant René CHANAL-  et civils ayant des activités en relation avec l'Afrique du Nord sont arrêtés le 8 janvier 1943 et transférés à Clermont-Ferrand (63).

 

Le 27 janvier 1944 il fait partie des 1583 hommes déportés de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 29 dans le convoi N° I.173. 


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5662585.

Selon sa fiche de détenu au Service International de Recherche d'Arolsen (voir ci-dessus), il est déporté dans le cadre de l'opération "Meerschaum".

Note: "Aktion Meerschaum" ("Ecume de mer") est le nom de code d' une opération de « recrutement » de main d’œuvre en Europe de l’ouest afin d'alimenter les camps de concentration.
Il reçoit le matricule N° 43831. Après la quarantaine,  son statut va changer le 13 mars  : il va passer de « Häftling »  à « Prominente Persönlichkeinten » traduit en français par « personnalité-otage ».

Personnalités-otages: un certain nombre de personnes occupant en général des postes à responsabilité civile, politique ou militaire voire religieuse sont arrêtées souvent de manière préventive à cause du danger qu'elles pouvaient représenter, puis déportées. Elles devaient servir le cas échéant de monnaie d'échange. Elles ont eu un sort enviable en comparaison des autres déportés.

 

A ce titre ils sont transférés non dans un camp de travail, mais au Château d'Eisenberg.
Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5662586.

Eisenberg: Le château d'Eisenberg est officiellement un Kommando du KL Flossenbürg créé en juin 1943. Il est situé dans l'ancienne Tchécoslovaquie et est chargé de recevoir des "Personnalités-otages".
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Il y est libéré le 8 mai 1945.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 118685), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes).

Il décède à Mandelieu-la-Napoule (06) le 22 août 1983.



 

Sources :

- Archives Départementales de l’Allier  778 W 12

- Archives Générales du Royaume de Belgique 1.1.47.1,


- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains


- Etat civil de Châtillon-sur-Seine (21) et de Mandelieu-la-Napoule (06)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos


- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 118685)


- Service International de Recherches d'Arolsen 5662585, 5662586,


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