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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
FORNER  AMADÈS Luis

Nous sommes à la recherche d’une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr

Est né le 20 février 1910  à Gandesa (Espagne). Il est le fils d’Antonio et d’Antonia AMADÈS. Il est scolarisé jusqu’à dix ans, puis travaille dans l’agriculture jusqu'en 1936 où éclate la Guerre Civile.

Il fait partie de l’Armée Républicaine  et se réfugie en France le 16 février 1939 en passant la frontière à Prats-de-Mollo (66) au cours de la Retirada.

Il est interné au camp de Barcarès (66) pendant 3 mois, puis au camp d’Agde (11) pendant 2 mois.
Il est ensuite affecté à la 93ème Compagnie de Travailleurs Etrangers vers Nice (06) où il participe à la construction de routes. Puis il est envoyé à Longuyon (54) où il travaille aux fortifications de la Ligne Maginot jusqu’en avril 1940. Transféré ensuite à Pont-à-Mousson (54), il travaille comme bûcheron.

Il est arrêté par les Allemands et est interné à Epinal (88) jusqu’au 6 octobre 1940. A cette date il est transféré au Stalag VIII C à Sagan (aujourd’hui Zagan en Pologne) en tant que prisonnier de guerre. Puis, les nazis ayant fait le tri, il est envoyé  au Stalag XII D à Trèves (Trier en allemand) près de la frontière germano-luxembourgeoise. Le 22 janvier 1941 il en est  déporté  vers le  camp de concentration de Mauthausen où il arrive le 25 janvier 1941.Il y reçoit le matricule N° 3854. 

Il est ensuite affecté au Kommando d’Ebensee.

Ebensee: Kommando du KL Mauthausen situé près du lac Traunsee. Implanté le 18 novembre 1943, le camp fonctionne pour la création d'usines souterraines qui sont creusées dans la montagne et qui doivent produire de l'essence synthétique et des armes secrètes. 14 tunnels sont engagés et 10000 détenus travaillent au camp à la fin de l'année 1944. Le 6 mai 1945, date de sa libération, il compte même plus de 16000 personnes, venues de différents camps évacués devant l'avance alliée.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon son témoignage il travaille comme manœuvre à la construction d’usines souterraines pour l’industrie de guerre.
Il y est libéré le 6 mai 1945 par les troupes américaines et est rapatrié le 24 mai 1945.

Après un détour par Paris, il vient résider à Commentry (03)  chez un compatriote qui l’aide à trouver un emploi comme piqueur aux Mines du Bourbonnais à Commentry. Célibataire il est domicilié 75, rue Jean Jaurès à Commentry (03).

Il décède le 19 février 1950 à Montluçon (03).


Sources :

- Archives Départementales de l’Allier 1864 W 1, 2014 W 1 N°8575,

- Archives Départementales de l'Hérault 2 W 622

- Archives Municipales de Commentry (03)

- Etat civil de Montluçon (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

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