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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
COLOMBIER Dominique Henri Félix

Nous sommes à la recherche d’une photo.

est né le 28 juin 1879 Promenade du Cours à Gannat (03). Son père Louis est premier commis de direction  des Contributions Directes et sa mère Marie née RICHARD est sans profession.

Engagé volontaire pour 4 ans le 5 avril 1900 à Riom (63), il est incorporé le 5 octobre 1900. Il passe sergent fourrier le 26 mai 1901. Il se rengage pour 5 ans le 30 décembre 1903 et est admis le 9 mars 1905 comme élève officier à l’Ecole Militaire d’Infanterie de Saint Maixent (79).
Il passe sous-lieutenant au 13ème Régiment d’Infanterie le 7 mars 1906, puis lieutenant le 1er avril 1908.

Il est lieutenant au 13ème Régiment d’Infanterie et domicilié à Nevers quand il épouse Marie PICQ à Nevers (58) le 7 novembre 1911.


Il est promu capitaine le 4 septembre 1914 au 26ème Régiment d’Infanterie, puis au 248ème.

Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 30 décembre 1914.

Il est cité à l’Ordre Général N° 46 1ère Armée le 1er juin 1918 : «  A commandé vigoureusement avec entrain son bataillon qui marchait en tête du régiment à l’attaque du 5 avril 1918. Atteint de quatre balles n’a pas voulu se laisser évacuer avant d’avoir rendu compte à son chef de corps de la situation de son unité ».

Il est fait Officier de la Légion d’Honneur le 16 juin 1920.

Il est nommé Chef de Bataillon le 25 mars 1926, puis lieutenant-colonel le 25  juin 1932.

Il est  colonel du Génie quand il est arrêté le 3 mai 1944 à Bourges par les Allemands en tant que "personnalité-otage". 

Personnalités-otages: un certain nombre de personnes occupant en général des postes à responsabilité civile, politique ou militaire voire religieuse sont arrêtées souvent de manière préventive à cause du danger qu'elles pouvaient représenter, puis déportées. Elles devaient servir le cas échéant de monnaie d'échange. Elles ont eu un sort enviable en comparaison des autres déportés.


Il est interné à Orléans avant d’être transféré à Compiègne le 5 mai.

Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, «  A partir du 16 au et jusqu’au 30 juin  1944, les Allemands déportent au moins « 150 personnalités-otages » vers le Reich. (…) Pour cela, ils ont dressé des listes de personnalités civiles et militaires  susceptibles d’être arrêtées et déportées, parce qu’elles sont jugées capables de mener des actions paramilitaires organisées par la Résistance en vue du débarquement. »

Le 20 mai 1944 il est déporté de Compiègne  à l’Hôtel Dreesen à  Bad-Godesberg qui est censé être un kommando du camp de concentration de Buchenwald.


Bad Godesberg : Kommando du KL Buchenwald. L'hôtel Dreesen, hôtel de prestige datant du XIXème siècle, situé au sud de Bonn à Bad Godesberg au bord du Rhin, est érigé en Kommando le 13 mai 1944. Il accueille notamment des officiers supérieurs français, déportés comme "Personnalités-otages" après le débarquement de Normandie. Il est évacué le 29 mars 1945.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Puis début 1945 le front se rapprochant de l’Allemagne, il fait partie des 93 « personnalités-otages » transférées le 27 mars  à Plansee (Autriche).

Plansee : Kommando du KL Dachau. Situé près de Füssen, ce Kommando  correspond à l'hôtel Forelle, où sont détenues des "Personnalités-otages" déportées.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Il est libéré à Plansee le 7 mai 1945.

Il décède le 5 octobre 1964 à  Chateauneuf-Val-Bargis (58) et est  inhumé au cimetière de La Celle-sur-Niièvre (58) selon Geneanet.

Son décès n’est pas transcrit à l’état civil de Gannat.



Sources :

- Archives Départementales de l’Allier  1 R 1899.2414,

- Etat civil de Gannat (03) et de Nevers (58)

- Fondation pour la Mémoire de la Déportation

- Geneanet

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation  Editions Tirésias 2004

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