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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
MOREAU /ADROVER  Henriette Yvonne

Nous sommes à la recherche d’une photo et d’une copie de sa carte de déporté. Nous contacter : afmddelallier@orange.fr
est née le 30 octobre 1910 au N° 64, rue Beaunier à Paris (14ème). Sa mère Juliette est domestique à Clichy (92).

Elle est institutrice quand elle épouse Michel ADROVER  à Beuvry (62) le 8 août 1933. Ils ont  2 enfants.

Institutrice d’état, elle est domiciliée au N° 12, rue Dubessay à Vichy.

Résistante sous le pseudonyme de Jacqueline MARTIN, elle est membre du réseau « Alibi » à compter du 1er novembre 1942 comme agent P2 et en qualité de chargé de mission de 3ème classe avec le grade fictif de sous-lieutenant. Elle apporte son aide  aux soldats français et alliés et  fait passer en Zone Libre des résistants et des militaires.

Réseau "Alibi": réseau de renseignements militaires et politiques des Forces Françaises Combattantes, il travaille en liaison avec l'Intelligence Service britannique.

Elle est arrêtée le 22 juin 1943 à Sembadel (43) sur dénonciation. Selon l’attestation  de Georges CHARAUDEAU, chef du réseau « Alibi », «  Envoyée en mission à Béziers le 15 juin 1943, elle rentrait à Vichy le 21 au matin. Sur les conseils de son chef de groupe, elle était allée se cacher à Sembadel (Haute-Loire) où elle avait des amis qui ne connaissaient pas son activité. Le 22 au matin, elle se rendit au Puy pour donner à la tenancière du café « A la Renaissance » son adresse à Sembadel à seule fin que l’agent qu’elle attendait lui soit envoyé. Cette femme est allée porter son adresse à la FeldGendarmerie qui, le 22 au soir vers dix heures, est venue l’arrêter dans sa chambre d’hôtel où elle dormait. Elle n’a pas pu, évidemment, ni fuir ni sauver le courrier qu’elle devait remettre à son chef de groupe et qui concernait les défenses allemandes de Sète. »

Elle est ramenée le 23 juin  à Vichy  où elle est interrogée par 3 fois par la Gestapo avant d’être internée le 1er août à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) pendant une semaine. Elle est transférée à la prison de Dijon où elle reste du 8 août au 23 septembre 1943. Puis elle est ramenée à la prison de Moulins  d’où elle est extraite le 23 octobre et transférée à Compiègne.

Le 31 janvier 1944 elle fait partie des 959 femmes  déportées de Compiègne à Ravensbrück où elle arrive le 3 février  dans le convoi N° I.175. Elle reçoit le matricule N° 27030. et, après la quarantaine, est affectée le 16 avril au Kommando de Zwodau et reçoit un nouveau matricule, le N° 51183.

Source du document ci-dessus : Service International de Recherches d’Arolsen 11055373.


Après la quarantaine, elle est affectée le 16 avril au Kommando de Zwodau et reçoit un nouveau matricule, le N° 51183.



Zwodau : Kommando du KL Flossenbürg. Situé dans l'ancienne Tchécoslovaquie, à 30 kilomètres de Karlsbad, ce Kommando, essentiellement de femmes, est créé pour la firme Siemens.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Le 1er septembre 1944, elle est transférée au Kommando de Graslitz.

Graslitz : Kommando du KL Flossenbürg. Ce kommando, établi en 1944 dans l’ancienne Tchécoslovaquie, reçoit surtout des femmes pour travailler dans l’usine d’appareillage d’aviation H.Göring.
Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon son témoignage elle s’évade le 17 avril 1945 et est hébergée par des prisonniers de guerre français  jusqu’à l’arrivée des Américains.

Elle est libérée le 7 mai 1945 et est rapatriée le 22 mai.

Son  mariage avec Michel ADROVER est dissous le 26 mars 1947 par le Tribunal Civil de Béthune (62).

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 429486), elle est homologuée en tant que Résistante au titre   des F.F.C. Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Lui sont attribuées 
- la Croix de Guerre, ordre N° 1311 à l’ordre de la division
- la carte de Déporté Résistant N° 2.013.04646 le 25 juin 1951.

Elle décède le 17 avril 2004 à Grasse (06).

Sources:

- Archives Départementales de l’Allier 1864 W 1

- Archives du camp de Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains

- Etat civil de Paris (14ème) et de Beuvry (62)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 429486)

- Service International de Recherches d’Arolsen 11055373

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