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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

PERRET  Jean-Baptiste Louis

Nous  sommes à la recherche d’une copie de sa carte de Déporté. Contactez-nous : afmddelallier@orange.fr

 
 
Archives de la famille

Jean-Baptiste PERRET est né le 11 juillet 1887 au domicile de ses parents aux Rouyaux à Besson (03) dans un domaine. Son père Jean et sa mère Louise née SÈQUE sont cultivateurs.

Il fait ses études à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Montpellier et obtient le diplôme d'ingénieur agronome le 12 mai 1908.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille
 


Le 12 septembre 1911 il épouse Yvonne VIGNOT à Cusset (03) et ils ont trois enfants. Sur la transcription de mariage il est indiqué qu'il est agriculteur à Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or. En fait selon le recensement de 1911 il est professeur de français à l’école d’agriculture de « La Barotte » à Châtillon-sur-Seine (21), puis en 1913 à l’Ecole d’Agriculture de Corbigny (58).
 

En 1914 il est mobilisé comme caporal-fourrier au 295ème Régiment d'Infanterie. Porté disparu à Cuvilly (Oise) après l'offensive allemande du 9 juin 1918 il est retrouvé prisonnier en Allemagne où il est passé par les camps de Kassel, Crossen-sur-Oder et Cottbus. Il est rapatrié après l'Armistice le 20 décembre 1918.

En 1938 il touche la retraite du combattant. Selon les services de l'ONAC à une certaine période avant la Deuxième Guerre Mondiale les anciens combattants de la Guerre 1914-1918 pouvaient toucher leur retraite de combattant à partir de 50 ans. En 1938 il semblerait donc qu'il habitait encore à Cusset 26 bis, rue de Vichy.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

Archives de la famille
 
 
Ensuite il devient directeur de la société Hydrocar en Belgique jusqu'en 1940, date à laquelle il rapatrie sa famille en Zone Libre à Vichy (03).

Selon le BAVCC il est arrêté en janvier 1944 sans doute pour son appartenance au MLN (Mouvement de Libération Nationale) et est interné à Compiègne sous le matricule N°29603


Source: BAVCC. Fiche de travail interne établie par un agent du ministère.
 
Le 27 avril 1944 il est déporté de Compiègne à Auschwitz où il arrive le 30 dans le convoi N° I.206.
 

      C’est l’un des trois convois de non-Juifs à être dirigés en wagons à bestiaux sur Auschwitz. Il met quatre jours et trois nuits pour arriver à destination. Ce convoi est resté célèbre sous le nom de Convoi des Tatoués. Là  1665 hommes vont  être immatriculés et tatoués. Jean-Baptiste PERRET y reçoit un premier matricule, le N° 186203.

     Pourquoi Auschwitz ? Les historiens se sont interrogés. Plusieurs hypothèses sont possibles : soit il s’agissait d’exterminer rapidement ces déportés soit de les transférer dans des kommandos de travail dépendant d’Auschwitz soit parce qu’il n’y avait plus de place à Buchenwald.

        C’est, semble-t-il, la dernière hypothèse qui est retenue. En effet arrivés à Auschwitz le 30 avril, 1561 de ces déportés vont en  repartir à destination de Buchenwald le 12 mai.  Ils y seront restés  deux semaines. A Buchenwald il reçoit un deuxième matricule, le N° 53345.

       Le 24 mai 1000 d’entre eux partent pour le camp de Flossenbürg près de la frontière tchécoslovaque.

       Quant à Jean-Baptiste PERRET alors âgé de 57 ans il reste au camp central de Buchenwald sans doute en raison de son âge. En effet il semble que la plupart des déportés âgés ou diminués physiquement n’aient pas été envoyés dans les Kommandos.

       Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et le Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz, Jean-Baptiste PERRET décède le 24 février 1945 à Buchenwald. Son décès est  transcrit  au Journal Officiel de la République Française N° 20 du 24 janvier 2013  suite à la biographie de Jean-Baptiste PERRET parue sur notre site. Le Journal Officiel aurait pu avoir l'élégance de citer sa source.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 468276), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes).

"Mort pour la France"

"Mort en déportation"
suivant l'arrêté du Directeur Général de l'Office national des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 21 novembre 2012 paru au Journal Officiel N° 20 du 24 janvier 2013.



Sources :

- Archives Départementales de l’Allier  1 R 1907.829.2178,
 
- Archives de la famille

- Archives Municipales de Châtillon-sur-Seine (21)

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (BAVCC) à Caen
 
 - Clogenson Henri et Le Goupil Paul Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz publié à compte d'auteur

- Etat civil de Besson (03) et de  Cusset (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation  Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants de l’Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 468276)

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