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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

FROBERT Pierre

Nous sommes à la recherche d'une autre  photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr


 
est né le 3 juin 1901 au domicile de ses parents au Moulin du Jonc à Lapalisse (03). Son père Gilbert est meunier et sa mère Claudine née EGLIZOT est sans profession.
 
Incorporé au 401ème RAS le 9 avril 1921 il est libéré le 15 mai 1923. Rappelé le 5 septembre 1939 il est démobilisé le 22 juillet 1940.
 
Ouvrier mécanicien célibataire il est domicilié route de Saint-Prix à Lapalisse.

Il fait partie des 26 hommes arrêtés le 10 mars 1943 dans la rafle organisée par GEISSLER à Lapalisse en représailles après le refus de ces hommes d'aller travailler sur le terrain d'aviation de Périgny (03). Ils étaient requis pour aller creuser des tranchées destinées à empêcher les avions alliés de se poser sur le dit terrain.

Source du document ci-contre: Service International de Recherche d'Arolsen   1.1.5.3 / 5898921


 Parmi les requis, se trouve le milicien Jean MENTEUR qui refuse de participer aux travaux. Les  autres requis vont alors manifester devant  le domicile de MENTEUR et refuser à leur tour de travailler pour les Allemands.

Selon son témoignage recueilli par la Gendarmerie Nationale  le 18 mars 1956, «  Au moment de ma déportation, je résidais à Lapalisse (Allier) où j’exerçais le métier de mécanicien sur automobiles. Au début du mois de juin 1943, les Allemands qui occupaient la ville, avaient décidé de faire creuser des tranchées sur le terrain d’aviation de « Rozière » à 3 kilomètres de Lapalisse. A cet effet, par l’intermédiaire de la Municipalité, ils avaient réquisitionné un certain nombre d’hommes valides parmi lesquels je me trouvais. Au cours de la première journée de travail pour le compte des Allemands, nous avons appris qu’un certain MENTEUR (Jean) demeurant également à Lapalisse, avait été requis, mais qu’il ne s’était pas présenté au travail, appartenant à la Gestapo. Le lendemain, pour prouver notre mécontentement, une cinquantaine de travailleurs requis avons été manifester devant le domicile de MENTEUR, qui était connu pour travailler pour le compte de l’ennemi. Ce dernier se sentant menacé s’est  réfugié à la caserne de Gendarmerie de la localité, puis a gagné Vichy où il a prévenu la Gestapo de cette manifestation à son encontre et a dénoncé les manifestants qu’il avait reconnus. Le lendemain 10 mars 1943, 5 de mes camarades de travail ont été arrêtés à leur domicile. Quant à moi, j’ai été arrêté par la Gestapo et des soldats allemands sur la route alors que je me rendais à mon travail.  J’ai été aussitôt chargé dans un camion où se trouvaient des personnes arrêtées dans les mêmes conditions. Nous avons été conduits directement à la maison d’arrêt de Moulins (Allier) où nous sommes restés 3 mois ».

Le maire de Lapalisse est intervenu auprès du sous-préfet de Vichy.

Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), il est transféré le 27 mai à Compiègne.

Il est déporté le 25 juin 1943 de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 27 juin dans le convoi N° I.110.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5898921.


KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.

De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.

En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945.

Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

 Il reçoit le matricule N° 14541. Après la quarantaine il travaille à l'usine de Weimar attenante au camp.

Il est libéré au cours de l'évacuation le 23 avril 1945 à la frontière germano-tchèque et est rapatrié le 7 mai 1945.

Le 18 juin 1946 il épouse Jeanne MARCOUX à Boën-sur-Lignon (42).

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 235871), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).

Pourtant c'est la carte de Déporté Politique N° 1.115.23871 qui lui est attribuée par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre sur décision en date du 17 juillet 1957.


Il décède le 17 novembre 1984 à Montbrison (42).

 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 91, 1 R 1921.946.2065, 1580 W 8,

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen

- Etat civil de Lapalisse (03) et de Boën-sur-Lignon  (42)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 235871)

- Service International de Recherche d'Arolsen   1.1.5.3 / 5898921          
 
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