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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

BONHOMME Durand Louis

Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter:

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est né le 20 juillet 1894 au domicile de ses parents au 40, avenue de Malakoff à Paris (16ème). Son père Jean, né le 2 février 1862 à Vézac (15), est menuisier et sa mère Marie née BEULAIGUE est sans profession.

La famille - les parents et deux enfants- est recensée à Arpajon-sur-Cère (15) en 1911.

Il est notaire à Paris (16ème) quand  il épouse Marie COURTEIX à Chamalières (63) le 7 mars 1927.

Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du 11 août 1936 en qualité d' "Ancien adjoint au maire d'Arpajon-sur-Cère (Cantal)".

Son premier mariage ayant été dissous le 11 juillet 1936, il épouse en secondes noces le 17 mars 1937 Louise ROUCHONNAT à Savigny-sur-Orge (91) où il est domicilié et où il exerce la profession de notaire.

Il est domicilié rue Georges V à Saint-Pourçain-sur-Sioule (03) et exerce la profession de syndic de faillite près du Tribunal de Gannat (03).

Il fait partie des 15 personnes arrêtées par la Gestapo de Vichy le 21 mars 1944 à Saint- Pourçain-sur-Sioule.

Selon une note de renseignements de la police il est possible qu'il ait été arrêté pour avoir prononcé «des paroles plus ou moins déplacées à l'égard de l'occupant ou des personnes favorables au gouvernement de l'Etat Français».

Selon la déclaration sur l’honneur  faite le 5 décembre 1952 par Alfred FREYDEIRE, membre fondateur du groupement local de « Libération-Sud »,  Louis BONHOMME «  était inscrit  depuis fin décembre 1942 au groupement local de Résistance de « Libération-Sud », dont le responsable était Monsieur BOUCHON Victor, libraire à Saint-Pourçain, mort depuis en déportation.

que Monsieur BONHOMME a servi volontairement par ce canal sous les ordres du chef KESPY et sous le contrôle du Colonel COLLIOU dit Roussel (centre de Vichy)

qu’il a en cette qualité  participé à l’organisation et à l’action de « Libération-Sud » comme chef de groupe, notamment en ce qui concerne le recrutement et l’organisation de la Cie F.F.I., le recel et le maniement d’armes parachutées, les liaisons avec les groupements voisins, le transport d’armes et de munitions et la préparation  des coups de mains

que son arrestation par la Gestapo le 21 mars 1944 à à Saint-Pourçain  en même temps que celles d’autres membres du groupement BOUCHON Victor, PELLETIER François, PELLETIER Arsène, JAMES François, LAMOINE Henri, CHEMIN Eugène, BATISSE Marcel, est la conséquence directe et immédiate de l’activité du groupement révélée à la Milice et à la Gestapo ».

Arrêté à son domicile il est ensuite amené à l'ancien Asile des Vieillards reconverti en siège de la FeldGendarmerie allemande. Il y subit un premier interrogatoire avant d'être transféré à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins. Il en part le 14 avril 1944 pour Compiègne.

Le 12 mai 1944 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 14 dans le convoi N° I.211. Il reçoit le matricule N° 52144.

Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5580158.

KL BUCHENWALD: Le camp de Buchenwald , situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Weimar, est créé en 1937. Avec le déclenchement de la guerre en 1939 et à mesure des avancées de la Wehrmacht, la population concentrationnaire s'internationalise.

De 1943 à la fin de 1944 voire au tout début de 1945, le camp devient un vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des usines sont installées dans l'enceinte du camp.

En tout, Buchenwald comptera 136 Kommandos. Après huit années d'existence au cours desquelles périrent environ 56000 détenus et où 238980 ont pu être recensés, le camp de Buchenwald est libéré le 11 avril 1945.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.


Dans son témoignage Georges BLANCHARD signale que lors du transport le 14 mai «BONHOMME de Saint-Pourçain semble avoir perdu la raison» dans l'énervement général dû au manque d'eau, à la chaleur et l'impossibilité de s'allonger.

Il indique pour le 26 mai: «Départ de BONHOMME pour le Revier (infirmerie)».

Enfin à la date du 15 juillet il note: «Appris que BONHOMME est mort le 12 juin 1944 de phlegmons et furoncles».

Il décède le 12 juin 1944 à Buchenwald selon l'état civil de Paris 16ème et de Saint-Pourçain-sur-Sioule et le JO N° 226 du 30 septembre 1987.

Lui est attribué le grade fictif de sous-lieutenant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) le 20 mai 1948.

Selon le Service Historique de la Défense, il est homologué comme résistant au titre de la R.I.F. et des D.I.R. ( Déportés et Internés de la Résistance).

La carte du Combattant Volontaire de la Résistance N° 005306 lui est attribuée à titre posthume le 30 novembre 1960.

" Mort pour la France"

La carte de Déporté Résistant N° 1.001.29123 lui est attribuée à titre posthume  par décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 6 avril 1956.

Son nom figure au Monument aux Morts de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Photos: AFMD de l'Allier.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 26 août 1987 paru au Journal Officiel N° 226 du 30 septembre 1987.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 7,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 2330 W 17

- Archives de la famille

- Archives Municipales de Saint-Pourçain-sur-Sioule

- Etat civil de Paris (16ème), de Chamalières (63), de Savigny-sur-Orge (91) et de Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb  site Internet

- Service Historique de la Défense GR 16 P 70193

- Service International de Recherches d'Arolsen 5580158,

- Témoignage écrit de Georges Blanchard, résistant déporté à Buchenwald.

 
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