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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
MEINECKE Hélène Louise
 
 
DIAC Clermont-Ferrand

Est née le 29 décembre 1913 au N° 61, Gärtnerstrasse à Metz-Le Sablon (57). Elle est la fille d'Auguste et de Marie née FRIBOUT.

Elle entre au service du Consul d'Allemagne comme gouvernante au domicile privé du Consul à Vichy (03) en septembre ou octobre 1943 sous le nom de MARCHAND.

Photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Selon une note de renseignements de la police elle est « arrêtée le 27 janvier 1944 à 7 heures du matin par des membres de la Gestapo de Vichy devant le Château de la Poivrière à Saint-Sylvestre-Pragoulin (Puy-de-Dôme) alors qu'elle s'apprêtait à prendre l'autocar desservant la ligne Clermont-Ferrand-Vichy».

Selon le témoignage du cuisinier au Château de la Poivrière dans la même note de renseignements, ‘il se rappelle parfaitement avoir vu en l'absence de NHORING-HERBERT, Consul à ce moment-là, le Capitaine BERTRAND (BOURGEOIS) visiter les lieux en compagnie de MEINECKE Hélène dans l'intention éventuelle d'installer un poste récepteur dans le cabinet de travail du Consul».

Elle est emmenée à l'Hôtel du Portugal, siège de la Gestapo à Vichy, puis elle est transférée à la prison du 92ème R.I. à Clermont-Ferrand avant d'être internée au Fort de Romainville.

 
Le Fort de Romainville
Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.
 
Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005
 
Le 16 mars 1944 elle fait partie des 51 femmes déportées "NN" "Nacht und Nebel" de Paris à Aachen (Aix-la-Chapelle).
 
Procédure "Nacht und Nebel"
instaurée par le décret Keitel de décembre 1941 pour «des actes délictueux» tels que espionnage, sabotage, détention illégale d'armes, etc. Ce décret prévoit le transfert en Allemagne en vue d'un jugement dans le secret absolu. Les déportés doivent disparaître dans «la nuit et le brouillard», c'est-à-dire sans laisser de trace.
 
Le 18 mars elle est transférée à Essen, prison de prévention pour les déportés NN, puis à la prison de Hanovre le 25 mars, puis à celle de Hambourg. Mais la procédure «Nacht und Nebel» «Nuit et Brouillard» ne lui est pas appliquée jusqu'au bout, car elle n'est pas jugée. Mais elle est envoyée au camp de concentration de Ravensbrück où elle arrive le 5 avril et où elle reçoit le matricule N° 34130.

Le KL Ravensbück est situé près de la ville de Fürstenberg à environ 50 kilomètres au nord de Berlin.
Au total, plus de 120000 déportées d'une vingtaine de nationalités différentes sont passées par le KL Ravensbrück, le grand camp de concentration pour femmes du Reich. De là beaucoup d'entre elles sont transférées vers des camps et des centaines de Kommandos extérieurs disséminés dans toute l'Allemagne.
Les conditions d'existence à Ravensbrück sont tout aussi effroyables que dans les autres KL. De 1939 à 1945, on estime qu'environ 40000 déportées ont trouvé la mort dans ce camp.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

A Ravensbrück elle est affectée, comme ses camarades NN, à un Block spécifique. Elle ne peut recevoir ni courrier ni colis et est affectée à des travaux à l'intérieur du camp de Ravensbrück.

Elle est libérée sur intervention de la Croix-Rouge suédoise.

Source des documents ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen. A gauche 3.1.1.3 / 78778423. A droite 0.1 / 40763099.

Voir ci-dessous l'extrait des «listes des réfugiés d'Allemagne qui sont arrivés en Suède par l'intervention de la Croix-Rouge suédoise».

Source: Comité International de la Croix-Rouge à Genève.

 
Elle rentre le 29 avril 1945.

Le 19 mars 1949 elle épouse Alexis Eugène ROSSIGNOL à Riom (63).

La carte de Déporté Politique N° 2.111.29371 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 30 janvier 1957.
 
 
Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

 
Elle décède le 19 septembre 2007 à Riom.

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1580 W 9, 1756 W 2  N° 450,

- Archives du Comité International de la Croix-Rouge à Genève (Suisse)

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Metz (57) et de Riom (63)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service International de Recherche d'Arolsen 3.1.1.3 / 78778423,  0.1 / 40763099.
 
 
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