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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

VIRON Marcel Marc

Est né le 15 novembre 1922 au domicile de ses parents au bourg de Quinssaines (03). Son père Lucien est cordonnier et sa mère Félicie née BESSON est sans profession.

Célibataire il est d'abord ouvrier pâtissier, puis est embauché à l'usine Dunlop à Montluçon (03).

Photo transmise par la mairie de Saint-Martinien. Remerciements.

Recensé pour le S.T.O. le  25 août 1943 à Quinssaines, il bénéficie d'un sursis.



S.T.O.: Le Service du Travail Obligatoire en Allemagne est instauré par Pierre Laval le 16 février 1943. Les premiers concernés sont les jeunes gens nés au dernier trimestre 1919 ou en 1920-21-22. Ils doivent aller travailler pendant deux ans dans les usines allemandes. Les réfractaires vont grossir les rangs de la Résistance.

Puis, suite au bombardement par l'aviation britannique de l'usine Dunlop dans la nuit du 15 au 16 septembre 1943, il rejoint le groupe des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français) à Saint-Martinien (03).

Il est en compagnie d' Hippolyte MORFOUASSE au bistrot de Saint-Martinien quand il est arrêté par la police de Sûreté de Montluçon le 18 avril 1944 sur dénonciation. Tous les deux auraient été impliqués dans une affaire de «vol de tabac et de titres d'alimentation» à Lignerolles et à Prémilhat.

Ils sont internés à Montluçon (03), puis transférés à Compiègne.

Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau, «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Marcel VIRON n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.

 
 

Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Il décède entre le 2 et le 5 juillet 1944 entre Compiègne et Dachau selon le JO N° 202 du 1er septembre 2001.

Selon l'attestation d'Edmond PETIT, ex-capitaine DELACROIX au 204ème Bataillon F.T.P.F. (Francs-Tireurs et Partisans Français), «VIRON Marcel a appartenu de septembre 1943 à un groupe armé dans la région de Saint-Martinien sous mon commandement jusqu'en avril 1944, date à laquelle il est arrêté par la police régionale. Marcel VIRON a toujours fait preuve de beaucoup de courage et de dévouement à la cause de la Résistance».

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 597453), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Marcel VIRON est blanchi de l'accusation de vol et la carte de Déporté Résistant N° 1.011.35646  lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  11 mars 1966.

Son nom figure au Monument aux Morts de Saint-Martinien.
 
 «Mort pour la France»
 
 

Document de gauche: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Document de droite: Monument aux Morts de Saint-Martinien. Photo: Mairie de Saint-Martinien. Remerciements.
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 9, 778 W 19,

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Quinssaines (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation

- Mairie de Saint-Martinien (03)

-
Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 597453)
 
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