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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
GOMARD René Jean

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter:

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Archives de la famille

est né le 7 septembre 1923 au lieudit Chez Bonnaud à Saint-Martin-d'Estreaux (42). Son père Jean est journalier et sa mère Eugénie est mère au foyer.

Il exerce le métier d'agriculteur.
 
Photo: Archives de la famille.
 
Après être allé au Chantier de Jeunesse il rejoint le Maquis de Châtel-Montagne (03) pour échapper au S.T.O.
 
S.T.O.: Le Service du Travail Obligatoire en Allemagne est instauré par Pierre Laval le 16 février 1943. Les premiers concernés sont les jeunes gens nés en 1920-21-22. Ils doivent aller travailler pendant deux ans dans les usines allemandes. Les réfractaires vont grossir les rangs de la Résistance.
 

Il fait partie des 23 hommes arrêtés le 4 février 1944 au lieudit La Pourrière par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve) sur trahison de l'ex-maquisard passé à la Milice, Georges Gouverneur.

Il est interné avec ses camarades à la prison de Cusset (03), puis transféré le 5 février à Riom (63) où il est photographié et fiché.
 
Archives de la famille Archives de la famille
Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
 
 
Ils sont transférés à Compiègne en car le 28 juin 1944.
 
Le 2 juillet 1944 il est déporté avec ses camarades de Compiègne à Dachau dans le convoi N° I.240 dit Le Train de la Mort.
 

Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau rédigé par l'Amicale des Anciens de Dachau , «Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.

La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.

Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».

Les corps des 519 victimes recensées sont transférés directement au crématoire.
 
Source des documents ci-dessus: Allach Kommando de Dachau Amicale des Anciens de Dachau Jouve mai 1985.

Quant à René GOMARD il arrive vivant à Dachau et reçoit le matricule N° 77861. Après la quarantaine le 22 juillet 1944 il est affecté au kommando de Neckargerach.
 
Neckargerach: Kommando du KL Natzweiler.Il est mentionné pour la première fois le 27 avril 1944, et compte déjà 900 détenus début mai 1944, 1250 et plus à partir de mi-mai et jusqu'à septembre 1944. La majorité travaille dans les mines ou dans les environs d'Obrigheim. A partir de l'automne 1944, Neckargerach sert en partie comme camp de malades pour les camps du Neckar. Il est situé près de Mannheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 
Il y reçoit un nouveau matricule, le N° 21981. Puis il est transféré au Kommando de Neckarelz.
 
Neckarelz: Kommando du KL Natzweiler.Situé près de Mannheim. Pendant la période transitoire, c'est-à-dire de début septembre jusqu'au 23 novembre 1944, le camp annexe de Neckarelz I, qui, avec Neckarelz II, est le plus grand des Kommandos extérieurs de la région, fonctionne comme siège régional de l'administration centrale restée au Struthof. Neckarelz est l'organe exécutif dans plusieurs domaines, par exemple, en ce qui concerne le déplacement de détenus entre les différents Kommandos extérieurs. Le 21 mars 1944 arrivent les 500 premiers détenus. On les loge dans l'école primaire de Neckarelz qui devient ainsi le premier camp de Neckarelz. Lorsque le nombre des détenus dépasse la capacité de ce « camp » qui est d'environ 1000 personnes, on crée un deuxième camp auprès de l'ancienne gare de Neckarelz. A partir de ce moment, l'école est désignée comme Neckarelz I et l'autre camp comme Neckarelz II. Officiellement, on réussit à y loger 2944 (fin septembre 1944) et 2841 (fin octobre 1944) détenus. Presque tous travaillent sur les chantiers des mines d'Obrigheim.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
 

Le 2 avril 1945 il est renvoyé à Dachau où il est libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945.

Le 22 mai 1946 à Châtel-Montagne (03) il épouse Giselle, la sœur de son camarade Julien CHARPENTIER, mort en déportation le 5 janvier 1945 à Nechargerach (Allemagne).

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 262087), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

Il décède le 19 septembre 1972 à Changy (42).
 

Sources:

- Archives des camps de Dachau et Natzweiler sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Archives de la famille

- Champeau Paul Histoire d'un traître dans le journal Le Patriote du 21 février 1947

- Etat civil de Saint-Martin-d'Estreaux (42)

- Forissier Nathalie  La Déportation dans la Loire  1940-1944 Publications de l’Université de Saint-Etienne 2005

- Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Moncorgé Raymond Montagne Bourbonnaise 1939-1945 Imprimerie Nouvelle 2004

- Sérézat Et les Bourbonnais se levèrent Editions CRÉER février 1986

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 262087)
 
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