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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

CARRIER Jean Marie

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est né le 13 août 1924 au lieudit La Basse Cour de la Fin à Thiel-sur-Acolin (03). Son père Claude et sa mère Marie née GIRARD sont employés au chemin de fer et domiciliés à Sept-Fons à Dompierre-sur-Besbre (03).
 
Il souscrit le 5 septembre 1942 un engagement provisoire de 4 ans pour servir dans le Corps du Personnel du Service Général de l'Armée de l'Air à la Base d'Orange, puis le 11 septembre 1942 un engagement définitif de 4 ans. En 1943 selon le témoignage de son frère Jean,  il est rappelé à l'activité dans l'aviation au Camp des Landais à Clermont-Ferrand. En septembre 1943 en compagnie de plusieurs camarades il quitte ce corps  pour servir dans la Résistance au groupement "Alice".

Note: Monsieur et Madame Claude CARRIER ont eu 2 fils: Jean-Marie né le 13 août 1924 à Thiel-sur-Acolin (03) et Jean né le 16 mai 1922 également à Thiel-sur-Acolin.

Soldat de 2ème classe Jean-Marie est démobilisé de l'Armée d'Armistice et est employé comme agriculteur à l'entreprise Lacroix à Thiel-sur-Acolin. Il rejoint la Résistance: d'abord le maquis du Col de la Loge, puis le Groupe-Franc «Alice» en Montagne Bourbonnaise sous le pseudonyme de "Saxet"/"Saxay" ou "Jimmy".

Il est arrêté le 17 mars 1944 au matin en compagnie de René EHRHARD à l'Hôtel Monin aux Biefs commune de Saint-Bonnet-des-Quarts (42).

Selon le témoignage de l'hôtelière Hélène MONIN, «Le 17 mars 1944 vers 6 heures 30, six soldats allemands se sont introduits chez moi et sous la menace de leurs armes m'ont demandé où se trouvait mon mari. Je leur ai répondu négativement. Voyant cela, ils ont fouillé mon hôtel de fond en comble et ils ont découvert deux jeunes gens réfractaires que j'hébergeais depuis la veille. Ce sont les nommés EHRHARD René, alsacien d'origine, et CARRIER Jean. Ils nous ont emmenés tous les trois au Moulin dit de Goutaudier, commune de Saint-Nicolas-des-Biefs où nous avons subi un interrogatoire serré au cours duquel ces jeunes gens ont été frappés brutalement».

Selon le témoignage de son frère Jean, il est arrêté en avril 1944 par la Gestapo de Saint-Etienne (42).

Parmi les hommes qui participent à l'opération, Hélène MONIN reconnaît les inévitables collaborateurs KARCHER et BONGRAND.

Le 21 mai 1944 Jean-Marie CARRIER est déporté de Compiègne au camp de concentration de  Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N°I.214.

KL Neuengamme (1938-1945). Le KL Neuengamme se situe à environ 25 km au sud-est de Hambourg sur la rive droite de l'Elbe dans une région marécageuse et plate.
Au total on estime que 106 000 personnes, dont 13500 femmes, ont été déportées au Kl Neuengamme et dans ses kommandos extérieurs de travail.
Les troupes britanniques qui pénètrent dans le camp de Neuengamme le 5 mai 1945 trouvent un camp vide.
Sur les 106000 déportés au KL Neuengamme et dans ses Kommandos on estime le nombre de morts à 55000 dont plus de 7000 Français.
Sources: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et
Mémorial des Français Déportés à Neuengamme.

Il y reçoit le matricule N° 30762. Après la quarantaine il reste au camp de Neuengamme avant d'être transféré au camp mouroir de Bergen Belsen le 21 mai 1944.

Il décède le 19 avril 1945 à Bergen Belsen (Allemagne) selon l'état civil de Thiel-sur-Acolin et le JO N° 181 du 7 août 2007.

«Mort pour la France»
 
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.35154  lui est attribuée à titre posthume sur décision  du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 26 octobre 1964.

Source du document ci-dessus: ODACVG du Puy-de-Dôme.

Jean Marie CARRIER est reconnu  comme "Mort en déportation" suivant  l'arrêté  du  Secrétariat  d'Etat à la Défense en date du 12 juillet 2007  paru au Journal Officiel N° 181 du 7 août 2007.
Hélène MONIN née JOLIVET est née le 16 septembre 1913 à Chatenay-sous-Dun (71). Après avoir été interrogée au Moulin de Goutaudier, Hélène MONIN est ramenée à son hôtel qui est dynamité et incendié sous ses yeux. Elle est transférée à la Caserne Combes à Roanne (42), puis à Saint-Etienne, puis au Fort de Romainville. Le 13 mai 1944 elle est déportée de Paris à Ravensbrück dans le convoi N° I.212. Elle est transférée au camp de concentration de Buchenwald et affectée au Kommando de Schlieben. Elle est libérée par les Alliés le 21 avril 1945 et rentre le 18 mai 1945.
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 996 W 15.1.2,

- Archives Départementales du Rhône 3808 W 774

- Etat civil de Thiel-sur-Acolin (03)

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 249 177

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme

- MemorialGenWeb  site Internet

- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme
 
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