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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

MARCHIONINI Marie-Rose

Nous sommes à la recherche d'une photo

est née le 8 septembre 1923 à Prémontré (02). Son père Félix qui est né le 28 mars 1886 à Cossogno (Italie) est maçon et sa mère Adolorata née ZANNI est mère au foyer.

Elle est domiciliée chez ses parents à La Loue à la Cité Saint-Jacques  à Montluçon (03) et est employée comme dactylo au service des autorités allemandes à la caserne Richemond.

Elle se serait rendue coupable d'une indélicatesse portant sur 25000 francs au préjudice d'un officier allemand et en plus était titulaire d'une fausse carte d'identité que lui avait procurée Henri GARNIER.

Elle est internée au Fort de Romainville.

Le Fort de Romainville

Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.

Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005.

 


Le 18 avril 1944 elle est l'une des 417 femmes  déportées de Paris Gare de l'Est à Ravensbrück où elle arrive le 22 dans le convoi référencé N° I.204. Elle reçoit le matricule N° 35246 et est transférée au kommando de Helmstedt-Beendorf qui dépend du camp de concentration de Neuengamme.

Helmstedt-Beendorf: Kommandos du Kl Neuengamme. On retrouve deux Kommandos sur ce site, un d'hommes et un de femmes. Créés respectivement en mars et en août 1944, ils font travailler les détenus à la construction d'usines souterraines dans les anciens puits de mines "Bartensleben" et "Marie".
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Elle y reçoit un nouveau matricule, le N° 5111. 

Libérée par la Croix-Rouge suédoise, elle arrive au port de Malmö le 26 avril 1945, puis est envoyée au camp de réfugiés de Robertshöjd le 1er mai. Elle est transférée au camp de Nästorp dans le centre de la Suède le 22 mai et finalement quitte la Suède le 14 juillet 1945 du port de Göteborg sur le navire Drottningholm.



Source des documents ci-dessus: Archives Nationales Suédoises  Statens Uttannings Kommission passbyran E  II 1:21.

A gauche: Carte de déclaration pour accélérer  le contrôle des passeports/Laissez-passer au départ de Suède N°190022.
A droite: Extrait de la liste des déportées rapatriées en France. 
 

Elle est sans profession quand  elle épouse le 4 février 1950 à Montluçon Horst Erich HOWALD, mouleur à Berlin (Allemagne).

Elle décède le 8 mai 1958 à Berlin-Reinichendorf (Allemagne).

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 778 W 12, 740 W 3, Occupation allemande Arrestations  996 W 61.10, Police des Etrangers Contrôle des Etrangers relevés d'infractions,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 171

- Archives Nationales Suédoises Statens Uttannings Kommission passbyran E  II 1:21.

- Etat civil de Prémontré (02) et de Montluçon (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français et des Françaises déportés à Neuengamme et ses kommandos Amicale de Neuengamme


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