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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DOMUR Claudius

Nous sommes à la recherche d'une photo.

Est né le 19 février 1897 au domicile de ses parents aux Brizolles à Châtel-Montagne (03). Son père Pierre est sabotier et sa mère Rosalie née BARGEON est sans profession.
 
Le 1er mai 1920 il épouse Annette FRADIN à Saint-Nicolas-des-Biefs (03). Ils ont deux filles, Marie et Adrienne.

Les DOMUR sont domiciliés aux Brizolles. Selon le témoignage d'André MANDART, Claudius DOMUR "a été arrêté pour avoir transporté du matériel et avoir hébergé et ravitaillé les résistants de plusieurs groupes cantonnés à cette époque au village de Brizolles et dans les bois environnants. Monsieur DOMUR Claudius a bien été arrêté pour faits de résistance à la suite d'une dénonciation faite par un faux membre de la la Résistance dit ""PLUMEAU"".

Selon le rapport de la gendarmerie d'Arfeuilles (03) le 5 février 1946:

« Le 17 mars 1944 un détachement de 200 à 250 militaires allemands venant en camions automobiles de la direction de Roanne ont prospecté plusieurs villages et maisons isolées de la commune de Châtel. Ces militaires semblaient être conduits par un interprète de Roanne nommé Karcher actuellement détenu à Saint-Etienne et un certain Bongrand dit «Plumeau» également détenu. Ce dernier, ancien réfractaire, avait été hébergé quelques mois auparavant avec d'autres camarades dans cette région.

A l'issue de cette expédition infructueuse le détachement allemand a procédé à des destructions de fermes (7), à l'arrestation de leurs occupants et au pillage des immeubles».

Sous la conduite de KARCHER et suivant les renseignements fournis par Louis BONGRAND le même scénario sinistre va se reproduire dans les différents hameaux: interrogatoires musclés, arrestations, pillage et incendie. D'abord chez les STALPAERT aux Muzards, puis chez les SÉROL aux Brizolles, puis les DOMUR et les MEUNIER.

Les quatre hommes sont internés à la Caserne Grouchy à Saint-Etienne (42) du 17 mars au 5 mai, date à laquelle ils sont transférés à Compiègne.
 

Le 21 mai 1944 Claudius DOMUR –ainsi que ses trois camarades- est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 24 dans le convoi N° I.214. Il y reçoit le matricule N° 30499. Après la quarantaine il reste au camp central de Neuengamme.

 
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen   1.1.30.1 / 3421215.    

Le KL Neuengamme:

Se situe à environ 25 kilomètres au sud-est de Hambourg sur la rive droite de l'Elbe dans une région marécageuse et plate. Le commandement SS décide d'y réactiver une briqueterie désaffectée et d'y implanter un camp de concentration. Le premier Kommando de travail, constitué d'une centaine de droit commun venant du KL Sachsenhausen, arrive sur le site le 13 décembre 1938.
Au total, on estime que 106 000 personnes, dont 13 500 femmes, ont été déportées au KL Neuengamme et dans ses Kommandos extérieurs de travail.
Au camp central, les détenus sont employés dans plusieurs types d'activités: extraction et transport de la glaise, production d'éléments préfabriqués en béton, chargement et déchargement des péniches et des wagons. Les autres Kommandos internes se répartissent entre les ateliers de fabrication de matériels et d'armement.
Sur les 106 000 déportés du KL Neuengamme on estime le nombre de morts à 55000, dont plus de 7000 Français.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il y décède le 23 décembre 1944 selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Selon l'acte de décès dressé le 6 octobre 1945 par l'officier d'état civil de Hambourg, Claudius DOMUR est décédé de septicémie et de lymphangite. Voir l'acte de décès ci-contre.

Source du document ci-contre: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.2 / 3436914.


Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 188859), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.05527  lui est attribuée à titre posthume  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 23 août 1951.
 
 

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.



Son nom figure sur la stèle des Brizolles à Châtel-Montagne.

Photos: AFMD de l'Allier.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 2 décembre 1988 paru au Journal Officiel du 21 janvier 1989.



 
Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 9,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 110

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 444 295

- Etat civil de Châtel-Montagne (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial des Français Déportés à Neuengamme Amicale de Neuengamme et Kommandos

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 188859)

- Service International de Recherche d'Arolsen  1.1.30.2 / 3436914,  1.1.30.1 / 3421215,  
 
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