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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
CHAUTARD Jean Marie
 
 
Archives de la famille

est né le 11 octobre 1900 au lieudit Le Fayard à Saint-Dier-d'Auvergne (63). Il est le fils de Jacques CHAUTARD, marchand forain, et d'Eugénie VILLERETTE.

Incorporé le 17 mars 1920, il est affecté le 23 novembre 1920  au 1er Régiment de Zouaves au Maroc. Il est rayé des contrôles le 15 mars 1922  avec le grade de sergent.

Le 12 mars 1925 il épouse Marguerite DEROCHE à Mons (Belgique).

Photo: Archives de la famille.


Rappelé le 27 août 1939, il est affecté dans les réserves du 3ème Régiment de Zouaves, puis dans celles du 92ème Régiment d’Infanterie. Affecté le  23 février 1940 à l’école auxiliaire d’électricité et de radiotélégraphie de Cachan, il est replié sur Saint-Malo, puis sur Nérac. Il est démobilisé le 7 août 1940. 

Son nom et son pseudonyme "Camille" figurent sur
"l'Etat des Effectifs du Maquis FTPF Camp Gabriel Dionnet devenu Camp Marceau". Cet état mentionne tous les résistants qui sont affectés au camp du 6 juin au 23 juillet 1944, date de l'attaque du camp en Forêt de Veauce par l'armée allemande.

Selon sa demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance à l'Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier il participe au déraillement d'un train de marchandises à destination de l'Allemagne en gare de Bellenaves et à l'attaque d'un train de voyageurs pour récupérer le sac postal. Au cours de cette dernière mission 8 soldats allemands sont faits prisonniers.

Le camp Marceau est attaqué par l'armée allemande le 23 juillet 1944 et Jean CHAUTARD est arrêté à Espinasse-Vozelle (03) alors qu'il se replie sur Vichy en compagnie de son frère Marcel et de Marcel BLONDIAUX.

Tous les 3 sont internés à Vichy rue du Portugal au siège de la Gestapo avant d'être transférés à la prison du 92ème R.I. à Clermont-Ferrand (63).

Note: Son frère Marcel pseudo "Benoît" , né le 3 juin 1917 à Saint-Dier-d'Auvergne (63) qui avait été extrait isolément  de la prison du 92ème quelque temps auparavant pour être envoyé vers une destination inconnue, s'était évadé en sautant du train en gare de Vichy et avait regagné son Unité.

Le 20 août 1944  Jean CHAUTARD et Marcel BLONDIAUX sont déportés de Clermont-Ferrand au Struthof-Natzweiler où ils arrivent le 30 août dans le convoi N° I.275.  Jean CHAUTARD y reçoit un premier numéro de matricule: 26449.


Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 3156619.

Face à l'avance des armées alliées le camp du Struthof est évacué. Jean CHAUTARD et Marcel BLONDIAUX arrivent le 6 septembre au camp de concentration de Dachau. 

Source: Mémorial Annuaire des Français de Dachau

Les deux copains vont rester ensemble pour l'immatriculation. Jean reçoit le matricule N° 101064 et Marcel le N° 101065.

Mais leur route va se séparer. Marcel BLONDIAUX est affecté au camp de Neuengamme. Quant à Jean CHAUTARD il est dirigé sur le Kommando d'Allach.
 
 
Allach: Kommando du KL Dachau. Ce très important Kommando de Dachau, créé le 17 mai 1944, fait travailler les détenus à divers projets et productions: d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour divers chantiers de l'organisation Todt. Il compte jusqu'à 3850 détenus.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

 
Il y est libéré le 30 avril 1945 par les Américains et est rapatrié le 29 mai 1945.

Il est cité à l’ordre de la division par décision N° 723 : «  Résistant dès 1942. Au printemps 1943, il s’est mis en devoir de constituer des groupes de partisans et s’occupe immédiatement de sauvegarder les S.T.O. réfractaires. En avril 1944, devient un des organisateurs du maquis de Veauce, il participe à de nombreux coups de main, en particulier le 13 juillet 1944 dans la forêt des Collettes où il se distingue au cours d’un engagement avec une unité allemande. Après de durs combats, il est prisonnier, emmené à Clermont-Ferrand et déporté à Dachau». 

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d’Argent.

Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 124454), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.08798  lui est attribuée  sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 13 février 1952.
 

 Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.

Source du document de droite: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il décède le 9 juin 1986 à Vichy (03).

 
Sources:
 
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1 R 1920.1212,

- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier

 - Archives Municipales de Cusset

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Saint-Dier-d'Auvergne (63)

- Etat des Effectifs du Maquis FTPF Camp Gabriel Dionnet devenu Camp Marceau transmis par Marcel Chautard

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 124454)

- Service International de Recherches d'Arolsen 3156619,
 
 
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