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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

GALLIANI François Octave

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr


Est né le 10 janvier 1915 au domicile de ses parents 19, rue de la Villette à Marseille (13). Son père Carlo est menuisier et sa mère Assunta née BERRETTA est ménagère.

Engagé volontaire le 9 mars 1936 pour 3 ans à l’Intendance Militaire de Marseille, il est affecté au 7ème Régiment de Spahis à Orange (84). Il est rayé des contrôles le 9 mars 1939.

Rappelé le 27 août 1939, il est affecté au Dépôt de Cavalerie N° 34, puis à plusieurs escadrons. Il est démobilisé le 20 août 1940.

Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.

 

Il est commis en douanes quand  il épouse Carmen MUNOZ à Marseille le 18 février 1941.

Il appartient aux G.M.R. (Groupes Mobiles de Réserve) qui stationnent à l'Hippodrome de Bellerive-sur-Allier (03), mais il loge dans un hôtel au 79, avenue Victoria à Vichy (03).
 
 
Les G.M.R. sont créés par le décret du 7 juillet 1941 et relèvent de la Sécurité Publique et donc de la police. Leur mission est d'assurer le maintien de l'ordre, mais fin 1943 ils vont commencer à être utilisés à des fins militaires, notamment contre les maquis, dont celui de la Pourière à Châtel-Montagne.Ils sont dissous à la Libération et, après épuration, intégrés aux C.R.S. (Compagnies Républicaines de Sécurité).
 
 

Il est arrêté le 4 mai 1944 à Vichy pour «propagande communiste et propos défaitiste» selon ses propres termes dans son adhésion à l'association «Ceux de la Mal-Coiffée». 

Source du document ci-contre: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.

Il est arrêté en compagnie de 3 autres gardiens des G.M.R., Jean MARTIN , Roger ROUEIRE et Henri SCHILDKNECHT.

Selon une note de police, «Ces arrestations ont bien été effectuées par la Gestapo de Vichy sur l'indication du nommé H…… René, chef de garage de la Gestapo, 21 rue Rambert et indicateur de la police allemande. Cet individu qui consommait au tabac-bar BOUSSANGE en même temps que les G.M.R. aurait surpris une conversation au cours de laquelle les G.M.R tenaient des propos assez violents contre les allemands et leur police».


Sur instructions du Sous-Préfet de Vichy, le Commissaire Principal de Vichy interrogea le 23 juin 1954 André BOUSSANGE qui déclara: "Le 4 mai 1944, quatre jeune gens consommaient dans mon établissement. Parmi ceux-ci, je connaissais particulièrement les nommés ROUEIRE Roger et SCHILDKNECHT.
A un certain moment, ils sortirent dans la rue et se trouvèrent nez à nez avec plusieurs agents de la Gestapo qui, sous la menace de leurs armes, les invitèrent à lever les bras et les conduisirent ainsi au siège de la Gestapo qui était très proche de chez moi (100 mètres environ)"
(Source: Archives Départementales de l'Allier 1580 W 9).

De plus, selon la Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand, François GALLIANI fabrique de fausses pièces d'identité destinées aux réfractaires au STO (Service du travail Obligatoire).

Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis transféré à Compiègne.

Le 18 juin 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 dans le convoi N°I.229. Il y reçoit le matricule N°72584.
 
Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.


Après la quarantaine il est affecté au Kommando d'Allach.

Allach: Kommando du KL Dachau. Ce très important Kommando du KL Dachau fait travailler les détenus à différents projets et productions : d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Il compte jusqu'à 3850 détenus. Il est situé près de Dachau et est créé le 17 mai 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il est libéré le 29 avril 1945 à Dachau ou le 30 à Allach. A son retour à Marseille, il se voit attribuer une Carte de Victime de la Répression Nazie...

 

Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

...ainsi qu'une aide financière de 1.200 francs en espèces par le C.O.S.O.R. (Comité des Œuvres Sociales des Organisations de la Résistance).

Source du document ci-dessus: Archives de la famille.

Son premier mariage ayant été dissous, il épouse en secondes noces Jeanne HACQUARD le 4 juin 1948 à Plombières-les-Bains (88). Il exerce alors le métier de manœuvre.

Il décède à Marseille le 2 septembre 1968.

 
Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 8,

- Archives Départementales des Bouches-du-Rhône 1 R 1935.1348,

- Archives de la famille

- Archives Municipales de Moulins 5 H 81

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Marseille (13) et de Plombières-les-Bains (88)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial annuaire des Français de Dachau  Amicale des Anciens de Dachau  1987

- Service International de Recherches d'Arolsen 1.1.6.1 / 9895031

 
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